Complément alimentaire après fausse couche

Le plus important afin de pouvoir surmonter cet évènement est de se laisser du temps pour faire son deuil et se remettre psychologiquement de cette épreuve. Ce traumatisme est aussi accentué par la chute des hormones qui se produit suite à la fausse couche, ce qui est d’autant plus difficile à gérer. L’accompagnement est primordial, que ce soit avec vos proches (conjoint, amis, famille, etc), par un professionnel (médecin, psychologue, etc). De nombreuses ressources existent également, comme des associations, des livres, des podcasts, etc. 
La fausse couche précoce est bien trop banalisée par le monde médical. Les chiffres sont répétés comme étant «normaux » : 1 femme sur 4 connaîtra cet événement dans sa vie. Cependant la fausse couche est quelque chose de physiquement et psychologiquement très dur.
Un projet de loi en France est d’ailleurs en cours depuis février 2022 : “L’article 2 propose la création d’un congé spécial de trois jours pour la survenue d’une fausse couche, à destination tant de la femme que de son ou sa conjoint(e)”. 

Les symptômes les plus fréquents d’une fausse couche sont :
- des saignements vaginaux allant du spotting à des saignements abondants
- des crampes utérines
- des pertes anormales
- des maux de dos
- une disparition soudaine des symptômes de grossesse comme les nausées par exemple.

Toutefois, ces symptômes peuvent survenir alors que vous n’êtes pas en train de faire une fausse couche. Il est préférable de consulter votre gynécologue si ces symptômes surviennent.

Même s’il n’existe aucun traitement pour stopper les fausses couches, il est important de consulter un professionnel de la santé si vous croyez en faire une. En effet, si vous avez des douleurs au ventre, les médecins doivent s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une grossesse ectopique (aussi appelée grossesse extra utérine), c’est-à-dire que l’embryon ne s’est pas implanté dans une trompe plutôt que dans l’utérus. De plus, dans les cas de saignements, vous devrez peut-être recevoir un vaccin spécial (WinRhoMD) si votre groupe sanguin est négatif. Cette injection empêchera votre système immunitaire de réagir contre le sang du bébé.

Si vous présentez des signes alarmants comme une hémorragie (saignement nécessitant plus qu’une serviette hygiénique à l’heure), de fortes douleurs abdominales ou une perte de connaissance, rendez-vous aux urgences.

En l’absence de ces signaux d’alarme, allez voir votre gynécologue ou sage femme qui suit votre grossesse, ou consultez votre médecin traitant pour obtenir des analyses sanguines de votre taux d’hormone de grossesse. Ces analyses permettront de déterminer si votre grossesse s’est interrompue.

Privilégier des aliments nourrissants pendant votre guérison aidera à se rétablir plus vite. Les deux premières semaines sont une période de récupération active. Au cours de cette phase initiale de guérison, les repas préparés à la maison, comme le bouillon de poulet (ou bone broth) aux nouilles ou le ragoût de bœuf et de légumes, réconfortent l'esprit tout en nourrissant le corps. Ces repas peuvent vous aider à ressentir ce sentiment d'attention et de réconfort tout en vous apportant une alimentation de qualité pour vous aider à guérir. En plus d'une bonne alimentation, boire beaucoup de liquides est un élément essentiel du processus de guérison. 
Certains nutriments sont à privilégier, comme les protéines. Elles aident à réparer et à construire les tissus, ce dont notre corps a besoin lorsqu'il se remet d'une perte de grossesse. Les aliments riches en fibres aident à soulager les problèmes digestifs qui accompagnent souvent les changements hormonaux. Les aliments anti-inflammatoires, comme les oméga 3, vont permettre de soutenir votre corps et vos tissus, car diminuer la réponse inflammatoire permet aux muscles et aux tissus de se remettre. 

Les effets physiques d'une fausse couche peuvent disparaître au cours du premier mois. Il est également possible que l'ovulation et la fertilité reprennent au bout d'un mois. L'ovulation et les menstruations reviennent dans les trois premiers mois pour la plupart des femmes.
Cependant, ce n'est pas toujours le cas et il n'existe pas de calendrier fixe pour la guérison, en particulier si la fausse couche s'est produite à un stade plus avancé de la grossesse. 

Dans cette période difficile, il est malgré tout important de garder à l’esprit que ce n’est pas parce que vous avez vécu une fausse couche que vous allez nécessairement en avoir une autre, et qu’il est tout à fait possible de retomber enceinte et de mener cette fois-ci la grossesse à terme.
Le risque de fausse couche est multivarié et, bien que certains facteurs de risque maternels tendent à être plus importants que d'autres, il n'existe pas de prédicteur unique d'une future perte de grossesse. 
Certaines femmes vivent cependant des fausses couches à répétition. Il est alors important de consulter un médecin. Il recherchera la cause grâce à des examens ou à des tests. Si, par exemple, un problème de glande thyroïde ou de coagulation du sang est découvert, un traitement pourrait éviter que la situation se reproduise.

Si de manière générale l’utérus a tendance à récupérer rapidement d’une fausse couche et qu’il est souvent possible d’essayer à nouveau d’avoir un bébé après le retour des règles suivant la fausse couche, demandez toujours à votre médecin quand il serait adéquat d’essayer de concevoir un enfant selon votre situation personnelle.
Quelques conseils pour vous aider :
- Identifier la cause ou les facteurs de risque de la fausse couche avec son médecin
- Consulter d’autres praticiens de santé pour travailler de manière holistique (nutrithérapeute, naturopathe, chiropracteur, ostéopathe, acupuncteur…)
- Faire le point des médicaments proscrits pendant la conception
- Arrêter de fumer, de boire de l’alcool ou de consommer de la drogue.
- Avoir une alimentation saine
- Impliquer l’homme et l’encourager lui aussi à manger sain, à arrêter la cigarette, la drogue et l’alcool… La qualité des gamètes est importante des deux côtés pour réduire le risque de fausses couches.
- Demander de l'aide et se reposer.

La préparation nutritionnelle d'une nouvelle grossesse après une fausse couche n'est pas totalement différente de la nutrition lors de la préparation de la grossesse ou de la nutrition pendant la grossesse. Quelques nutriments vont être clés. La vitamine B9, dont certaines études montrent que la carence pourrait constituer un facteur possible de fausses couches récurrentes. Les vitamines B6 et B12 seraient également un facteur déterminant. Une supplémentation en vitamine B9 a été associée à un embryon de meilleure qualité et des chances plus élevées de tomber enceinte.
Des apports adéquats en vitamine D pourraient limiter le risque d’une future perte car elle aurait un effet sur la réceptivité endométriale. 
Une carence sévère en iode est associée à une série de conséquences ayant des effets néfastes sur la santé du bébé, et des risques accrus de fausse couche et de mortalité infantile. Par ailleurs, l'anémie due à une carence en fer avant la conception est associée à un risque accru d'issue défavorable de la grossesse.
Bien sûr, ce sont des observations sur des mères qui ont plus ou moins consommé ces nutriments, mais ce sont loin d’être les seuls facteurs en jeu. Agir sur son alimentation est une des rares possibilités que nous avons dans ce cas là, pour mettre toutes les chances de son côté, mais ce n’est pas miraculeux. 

De nos jours, oui cela devient presque indispensable. Un régime alimentaire, aussi parfait soit-il, peut ne pas suffire à couvrir les besoins notamment en période de conception ou pendant la grossesse. En particulier, l’alimentation transformée, l’épuisement des sols ou encore le mode de vie stressant tendent à épuiser nos réserves en nutriments. Les études ont montré qu'une alimentation optimisée et avec une augmentation de calories ne permet pas de couvrir 100% des besoins en certains nutriments essentiels. 
La qualité des ovules que vous avez actuellement est le reflet de votre état de santé d'il y a 3 mois, car il faut environ 100 jours au follicule dominant pour atteindre l'ovulation. Il est donc conseillé d’en prendre 3 mois avant la conception, d’autant plus dans le cas d’une fausse couche car le début de la grossesse a épuisé certains nutriments.  

Après la perte de votre bébé, les tisanes d’ortie et de feuilles de framboisier peuvent aider le corps à se reminéraliser et agir sur les saignements. 
Dans le cadre d’un nouveau projet bébé, vous pouvez essayer l’alchémille. Elle est traditionnellement utilisée pour régulariser le cycle et pour son action proche de celle de la progestérone, vitale pour la bonne implantation de l'œuf. Elle est également traditionnellement utilisée pour prévenir les fausses couches et pour faciliter la conception.
En complément, le gattilier est utilisé par les sages-femmes et les herboristes pour prévenir les fausses couches associées à un faible taux de progestérone, où il peut exercer ses effets en améliorant la fonction du corps jaune. 
Le stress est un facteur majeur en période de conception. Vous pouvez vous tourner vers des plantes apaisantes, comme la rhodiole, la camomille ou encore la mélisse.