Complément alimentaire libido

Au cours des différentes phases du cycle menstruel, votre corps produit différentes hormones et à des niveaux différents. Cette fluctuation hormonale est en partie à l’origine des variations de libido. Bien que chaque personne soit différente, de nombreuses personnes ressentent une plus grande libido pendant l'ovulation, ou juste à la fin de la phase folliculaire, lorsque les oestrogènes sont à leur niveau le plus élevé. L'augmentation de la libido s'explique souvent par la hausse des œstrogènes. La fertilité étant maximale pendant l'ovulation, son augmentation pourrait être une réponse évolutive destinée à accroître les chances de reproduction. L'ocytocine est également à son maximum pendant cette période. L'ocytocine est souvent appelée l'hormone de l'amour et peut contribuer à l'excitation sexuelle, à la confiance et à l'attachement. En plus de ces deux hormones, votre corps produit également l'hormone lutéinisante (LH), qui déclenche l'ovulation. L'une de ces hormones, ou une combinaison de celles-ci, est probablement à l'origine de cette augmentation pendant l'ovulation.

Après l'ovulation, la progestérone est à son maximum, et c'est aussi à ce moment-là que de nombreuses personnes remarquent une forte baisse de leur désir. A part les niveaux d'hormones, les symptômes que certaines personnes ressentent pendant la phase prémenstruelle peuvent entraîner une baisse de la libido. 

La libido est la pulsion sexuelle globale ou le désir d'activité sexuelle, ce qui inclut les rapports sexuels avec un partenaire et la masturbation. Elle est complexe et est influencée par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Sur le plan biologique, les hormones sexuelles (testostérone et œstrogènes) et les neurotransmetteurs (tels que la dopamine et l'ocytocine) régulent la libido.

Elle varie naturellement de manière significative d'une personne à l'autre et elle peut également changer au cours de votre vie. La libido « correcte » ou « normale » dépend de vos préférences et des circonstances de votre vie, il n’y a pas de norme et chaque personne est différente.

Le principal symptôme d'une baisse est une diminution du désir par rapport à votre intérêt habituel pour le sexe.

Les symptômes sont les suivants : 

Absence d'intérêt ou diminution de l'intérêt pour tout type de relations sexuelles, y compris la masturbation.

Diminution des fantasmes sexuels ou des pensées sexuelles.

Se sentir malheureux ou angoissé d'avoir un faible désir d'activité sexuelle.

Elle est considérée comme un “dysfonctionnement” si elle persiste pendant au moins six mois et si elle provoque une détresse ou une tension dans votre relation. Il s'agit du type de dysfonctionnement sexuel le plus courant chez les femmes. Elle correspond à une diminution de la fréquence et/ou de l'intensité du désir que vous aviez auparavant. 

Plusieurs conditions et situations peuvent en être à l'origine, notamment : 

Déséquilibres hormonaux : les hormones et leurs fluctuations sont un des facteurs régissant la libido. Un contraceptif hormonal, en bloquant la fluctuation naturelle des hormones, peut freiner la libido. 

Problèmes relationnels avec votre partenaire : ces problèmes sont parmi les causes les plus fréquentes d'une baisse de la libido. 

Stress et épuisement : ils peuvent réduire votre libido en vous empêchant de penser au désir, mais également perturber l’équilibre hormonal. 

Dépression : les symptômes de dépression peuvent diminuer votre libido. La dépression provoque également un déséquilibre des neurotransmetteurs qui aident à réguler la libido.

Prise de poids : elle peut entraîner une baisse d'énergie, une image négative de soi et une perte d'intimité avec votre partenaire.

Les effets secondaires de certains médicaments : les antidépresseurs, les antipsychotiques, les médicaments de chimiothérapie et les médicaments pour la tension artérielle peuvent diminuer votre libido.

L'alcool, le tabac ou les drogues récréatives : ils peuvent tous entraîner une perte de libido. 

Activité physique : Trop ou trop peu d'activité physique peut entraîner une baisse de la libido. 

Problèmes de santé féminins et sexuels : l'endométriose, le syndrome prémenstruel (SPM), le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), des rapports sexuels douloureux (dyspareunie), une sécheresse vaginale, un vaginisme ou des difficultés à atteindre l'orgasme peuvent tous avoir un impact négatif sur la libido.

La grossesse, l'accouchement et l'allaitement : chamboulements hormonaux intenses, fatigue, stress, autant de facteurs qui vont contribuer à diminuer la libido. 

Périménopause et ménopause : la production d’oestrogènes chute, ce qui peut entraîner une baisse de la libido.

Des problèmes de santé peuvent entraîner une baisse de la libido, c’est notamment le cas pour : le cancer, une maladie rénale chronique, une douleur chronique, le diabète, des maux de tête, une maladie cardiaque, une hyperprolactinémie, une hypertension, une hypothyroïdie et une polyarthrite rhumatoïde.

Différents accompagnements peuvent aider à traiter certains problèmes qui impactent sur la libido. On a notamment : 

Thérapie : seule ou en couple, elle peut aider à comprendre l’origine de certains problèmes et les résoudre. 

Sexothérapie : Les sexothérapeutes sont des psychologues, des médecins ou des professionnels de la santé qualifiés spécialisés pour aider les personnes ayant des problèmes liés à la sexualité, y compris une perte de désir.

Gestion du stress : l’exercice, le yoga, la méditation ou encore la sophrologie.

Traitements hormonaux : dans certains cas, et en fonction de chaque situation, un traitement hormonal adapté peut être recommandé. 

Changement de médicament : Lorsqu'un médicament est à l'origine d'une baisse de la libido, votre professionnel de la santé peut vous recommander de le changer.

Des changements de mode de vie sains peuvent faire la différence et combattre la baisse de la libido :

• La pratique d’un exercice physique 
• La diminution du stress 
• La communication 
• Arrêter ou diminuer le tabac, l’alcool, etc
• Utiliser des huiles essentielles : huiles essentielles d’ylang ylang et rose de damas en massage en mettant 2 gouttes dans 1 huile végétale de coco par exemple, ou l’huile essentielle d’orange amer
• Fleurs de bach  
• Acupuncture 

Bien que de nombreux compléments alimentaires libido soient présentés comme des stimulants naturels, peu d'entre eux ont fait l'objet d’études pour prouver leur efficacité. La plupart d'entre eux se présentent en format gélules ce qui ne permet pas de mettre une grande quantité d’actifs. Voici une liste non exhaustive d’actifs bénéficiants d’études scientifiques montrant leur efficacité : la DHEA (une hormone naturellement produite par le corps et convertie en oestrogènes et testostérone), la maca et le shatavari (2 plantes adaptogènes qui aident à réguler les hormones et améliorer la libido, la lubrification et l’excitation), l’ashwagandha et le tribulus terrestris ont également des propriétés similaires. La rhodiole est une plante intéressante car elle est bénéfique pour réduire le stress et permet d’augmenter la production de dopamine, ce qui contribue à augmenter la libido. Le fenugrec et le gingembre aideraient à augmenter l’excitation sexuelle. Le trèfle rouge, par son effet oestrogène-like peut contribuer à améliorer la libido. Le ginseng pourrait être intéressant pour la vitalité et une étude a notamment démontré ses bienfaits en période de ménopause avec un mélange de ginseng coréen et de ginseng sibérien. Le ginseng serait également bénéfique pour l’homme et pour l’érection. Le safran serait intéressant, en particulier au niveau bien-être, humeur et dépression. Une étude sur du safran seul et sur du safran avec de la vitamine E ont montré ses bénéfices pour la libido de la femme. Le safran a également un effet bénéfique chez l’homme pour l’érection. 

Attention si vous êtes enceinte ou allaitante, la prise d’un complément alimentaire ne doit pas se faire à l’aveugle, de nombreuses plantes étant contre-indiquées durant ces périodes. 

Chez l’homme, la maca a notamment des propriétés bénéfiques sur ce point, mais aussi sur la capacité d’érection. 

De nombreux aliments sont considérés comme aphrodisiaques. C’est notamment le cas du gingembre, des huîtres, du chocolat, etc. Il existe beaucoup de croyances, mais très peu d’études permettant de prouver leur efficacité avec certitude. Voici quelques aliments qui pourraient être utiles pour booster la libido :  

Les truffes : elles contiendraient une phéromone capable d'augmenter l'excitation sexuelle des femmes

Le cacao et chocolat noir : ils contiennent de la phényléthylaminen, un neurotransmetteur responsable de l'état d'esprit et du plaisir et qui a un effet stimulant. 

Les huîtres : cela pourrait notamment être dû à sa richesse en zinc, un nutriment qui module la production de dopamine. Ses bénéfices sont également vrais pour les hommes. 

Les pommes : un mythe moins répandu, mais selon une étude consommer 1 pomme par jour contribue à augmenter la libido. 

Une alimentation variée et équilibrée est indispensable pour une bonne santé au global, ce qui sera bénéfique pour les hormones et pour la libido. Quelques nutriments sont particulièrement indispensables si on regarde que leurs bénéfices au niveau sexuel. C’est le cas : 

Du zinc : il pourrait augmenter la production de dopamine et améliorer le désir sexuel. 

Du magnésium : il contribue à un bon équilibre hormonal, indispensable pour la libido. 

De la vitamine D : elle est indispensable pour l’humeur et le bien-être, elle permet notamment d’activer la synthèse de sérotonine. Une étude a notamment montré que les femmes qui ont moins de vitamine D ont une libido plus faible. Cette observation est également vraie pour les hommes. 

Du fer : la carence influence la production de dopamine (l'un des principaux neurotransmetteurs impliqués dans la réponse sexuelle, le désir, la motivation, l'orgasme et la récompense) et est associée à un déséquilibre hormonal. 

Des oméga 3 : ils sont la matière première des hormones sexuelles et sont également indispensables pour le cerveau et l’humeur. Une étude a notamment démontré que la consommation d’oméga 3 permet d’augmenter le flux sanguin utérin.

Des protéines : un faible apport en protéine peut engendrer une baisse de libido. 

De la L-arginine : un acide aminé (un composé des protéines) dont les études montrent qu’il améliore la satisfaction sexuelle en diminuant la sécheresse vaginale et en augmentant le désir sexuel, l'orgasme et la sensation clitoridienne.