Vitamines grossesse

La vitamine B9 (ou folates, acide folique) est la vitamine indispensable de la grossesse. Pour la population adulte, il est conseillé d’en prendre 400 µg par jour. Ces besoins augmentent pour la femme enceinte et pendant l’allaitement, passant à 600 µg par jour. Les médecins recommandent de se supplémenter à hauteur de 400 µg par jour, et ce au moins 1 mois avant la conception et jusqu’à au moins 3 mois après le début de la grossesse. Toutefois, les trois quarts des femmes ont des apports inférieurs aux recommandations. 

Les folates sont très importants car ils jouent un rôle dans la formation des globules rouges et blancs. Ils jouent également un rôle dans le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire. Ils sont également indispensables pour une bonne division cellulaire. 

Une carence se produit lorsque la concentration dans les globules rouges est inférieure à 100 µg/L. Une déficience modérée est quant à elle mise en avant lorsque les valeurs sont comprises entre 100 et 200 µg/L. 

Les femmes en conception dont les apports sont insuffisants ont plus de risques de donner naissance à des enfants atteints d'anomalies du tube neural. Un statut inadéquat chez la mère a également été associé à un faible poids de naissance, à un accouchement prématuré et à un retard de croissance fœtale. De plus, des taux élevés d'homocystéine (présents en cas de manque de folate) sont associés à des fausses couches spontanées récurrentes, mais également à des risques augmentés de rupture ou de décollement du placenta. La supplémentation au moment de la conception aide à diminuer les risques d’anomalies du tube neural dans au moins 72% des cas. 

Les suppléments de folate sont généralement présents sous 2 formes : l’acide folique et le 5-MTHF. 

La forme de choix est la forme 5-MTHF. L’acide folique n’est pas une forme bien assimilable, il faut beaucoup d'étapes intermédiaires par le corps pour le transformer en forme active. Par ailleurs, ces étapes nécessitent une enzyme produite par le gène MTHFR, or plus de 60% de la population a une mutation qui empêche le bon fonctionnement de ce gène est donc sa conversion en forme active. 

La biodisponibilité du 5-MTHF dans les suppléments est quant à elle optimale.

Lors de la grossesse, les besoins de la femme enceinte changent et ceux du bébé augmentent. 

Selon les micronutriments et selon votre régime alimentaire, se supplémenter peut être systématique, suggéré ou non nécessaire.

En particulier : 

Pour la vitamine B9, cela doit être systématique. Il est recommandé aux femmes enceintes de consommer 400 µg sous forme de complément alimentaire, en plus d’un régime alimentaire adapté.

La vitamine B12 : les femmes enceintes vegan, végétariennes, ou tout simplement qui consomment peu de produits d’origine animale, doivent songer à en prendre en plus car elles sont particulièrement à risque d’une carence. 

La vitamine D : ce n’est pas systématique mais cela peut être nécessaire en fonction de ce que vous mangez (peu d’œufs, de lait, de yaourt, de fromages) et l’exposition au soleil ne couvrent pas vos besoins. 

La choline : les dernières données suggèrent que les apports en choline seraient près de deux fois supérieurs aux recommandations actuelles, soit de 930 mg ! Si vous ne consommez pas plus de 6 œufs par jour, alors vous avez besoin de prendre de la choline en plus. 

C’est le cas aussi pour les minéraux tels que : 

Le fer : certaines études soutiennent qu'il n'est pas possible de maintenir un statut optimal chez les femmes enceintes avec des pratiques alimentaires normales et qu'une prise supplémentaire pour prévenir la déficience est nécessaire, notamment si on ne consomme pas de viande.

L’iode : plusieurs études recommandent de supplémenter systématiquement la femme enceinte en iode pendant la grossesse. 

Le zinc : ce n’est pas systématique mais peut être nécessaire si votre consommation ne couvre pas vos besoins (produits d’origine animale, certaines légumineuses et céréales).

Le magnésium : la nourriture est tellement transformée et appauvrie, et le mode de vie stressant, que nous n’en consommons pas assez.

Et enfin, le DHA : un acide gras oméga 3 qui joue un rôle dans le bon développement du fœtus, que l’on trouve dans les petits poissons gras et les œufs. Il peut être conseillé de prendre des capsules d’huile de poisson ou de micro algue qui sont riches en DHA. 

Une alimentation variée et équilibrée est indispensable pour une bonne santé. Les compléments alimentaires sont censés être un plus, être là en soutien pour assurer de couvrir les besoins.

En théorie, l’approche “food first” doit suffire à prodiguer tous les composés dont l’organisme a besoin et les suppléments ne sont pas obligatoires pour avoir une grossesse saine où tous les besoins sont couverts.

Cependant, pendant la grossesse, les besoins en vitamines et minéraux augmentent à tel point qu’il devient parfois compliqué de couvrir tous ses besoins. Les études montrent qu’il est difficile d’avoir de bons apports nutritionnels au global. En particulier, les aliments sont de plus en plus transformés et donc moins riches nutritionnellement, les sols sont épuisés, la pollution a également un impact, etc… 

Les vitamines grossesse vous assurent donc de couvrir vos besoins, et sont recommandées durant ces périodes sensibles, ne serait-ce que pour couvrir vos besoins et ceux de votre enfant en pleine croissance. 

Le fer est un composant essentiel de l'hémoglobine, une protéine qui transfère l'oxygène des poumons vers les tissus. Il est également nécessaire à la croissance physique, au niveau neurologique, au fonctionnement cellulaire et à la synthèse de certaines hormones.

Il est essentiel pendant la grossesse pour la santé de la mère ainsi que pour la croissance du fœtus. Un statut adéquat est essentiel pour répondre à la demande accrue de consommation d'oxygène. 

Toutefois, se supplémenter de façon systématique n’est pas recommandé, car si un manque est dangereux, un excès l’est tout autant. 

Il est ainsi recommandé de réaliser un bilan complet pour connaître son besoin pour permettre de se supplémenter ou non. 

La réponse est probablement oui. Malheureusement, même dans le cadre d’un régime varié et équilibré, il est difficile de couvrir les besoins de la grossesse sans faire appel à un supplément. Les études de l’ANSES le mettent en évidence et les résultats d’une dernière étude de 2024 sont basés sur 15 ans de données. Ils montrent que les adultes ne consomment pas assez de vitamines A, C, D, E et K, de choline, de magnésium, de calcium, de potassium. La consommation typique des pays développés, caractérisée par une consommation élevée de viande rouge, de céréales raffinées, de sucres raffinés et de produits laitiers riches en matières grasses, présente également ces carences, avec en plus l’iode. 
En cause : l’épuisement des sols à cause des pratiques agricoles (rotation des cultures, produits chimiques, etc), la pollution, les aliments transformés, le mode de vie, etc. 

Le plus tôt sera le mieux ! Plus vos apports nutritionnels seront optimisés avant la grossesse, et plus vous aurez de chance de couvrir vos besoins pendant la grossesse.

Au quotidien, même hors grossesse, il devient de plus en plus difficile de couvrir ses besoins nutritionnels. Les résultats d’une dernière étude de 2024 sont basés sur 15 ans de données. Ils montrent que les adultes ne consomment pas assez de vitamines A, C, D, E et K, de choline, et de plusieurs oligo-éléments. Nous sommes de plus en plus carencées, et débuter une grossesse avec des déficience ne permet pas de bien démarrer. Avoir des apports optimaux avant la grossesse aura des conséquences sur la grossesse. Le statut nutritionnel en conception a également un impact sur la grossesse, notamment les vitamines B9, B12 et la choline qui diminuent le risque d’anomalies du tube neural dès le début de la grossesse. Pour la vitamine D par exemple, sa prise dès la conception a un impact sur l’issue de la grossesse. Une étude a montré que les accouchements prématurés étaient inférieurs de 60% chez les femmes ayant un bon statut en vitamine B12 avant la conception par rapport aux femmes présentant une déficience en vitamine B12. La prise d’un complément multivitamines comme Baby Bump en période de conception a montré une diminution de la prééclampsie.  

De plus, la nutrition a un impact direct sur la fertilité. Elle va jouer sur la qualité des ovocytes, l’ovulation et même la fertilité, avec notamment la vitamine B6, les folates ou encore le zinc. La consommation de DHA a un impact sur la qualité des embryons. 

Il est conseillé de débuter sa cure de vitamines grossesse dès le désir de conception, car le besoin nutritionnel augmente très vite au début chez la femme enceinte, et que le statut nutritionnel en période de conception a un impact direct sur le déroulement de la grossesse. La prise doit être maintenue tout au long de la grossesse pour s’assurer de couvrir ses besoins. 

Il est également conseillé de poursuivre cette prise après l’accouchement. Cela va aider votre corps à se remettre et à éviter les carences. Certaines études ont observé un lien entre des carences (en vitamine D, vitamines B, DHA) et la dépression du post-partum. En particulier, pendant l’allaitement, les besoins sont parfois même plus élevés que ceux de la femme enceinte pour certains composés ! 

Une alimentation variée et équilibrée est indispensable au quotidien, d’autant plus pendant la grossesse où les besoins nutritionnels sont encore plus élevés. Varier les sources permet de garantir d’avoir un apport complet au niveau nutritionnel, car différentes catégories apportent différents types de vitamines et minéraux. Par exemple, pour les protéines il est très important de consommer des sources variées, car la viande, les légumineuses et les céréales ne contiennent pas les mêmes acides aminés dans les mêmes proportions.  

Voici 5 groupes particulièrement importants pendant la grossesse : 

Les poissons gras : les sardines, le saumon, etc sont d’excellentes sources de DHA. Le DHA est indispensable pour le bon développement du cerveau et de la vision du fœtus. 

Les œufs : ils sont notamment riches en protéines, choline, DHA et vitamine D, tous essentiels pour le bébé. 

Les légumineuses : lentilles, haricots, pois, etc sont de très bonnes sources de protéines mais également de fibres. Pendant la grossesse, le transit intestinal peut être ralenti, il est d’autant plus important de veiller à avoir un apport adéquat en fibres. 

Les oléagineux : les noix, noisettes, amandes, noix de cajou, etc contiennent des bons gras, des fibres, mais également du magnésium, un nutriment qui vous donnera de l’énergie.  

Les fruits et légumes : cette catégorie est une mine d’or nutritionnelle. Les légumes verts à feuilles regorgent de vitamine B9, les baies sont riches en vitamine C et antioxydants, les bananes en potassium et sont bénéfiques pour le transit intestinal, etc.