
Le lait maternel : quelle influence de l’alimentation ?
STATS
MYTHE
Le lait maternel n’est pas nourrissant.
Le lait maternel est pollué.
FACT
SOMMAIRE
Quels sont les besoins nutritionnels des mères allaitantes ?
Quels sont les composés stables indépendamment des apports alimentaires ?
Les protéines
Les glucides
Le cholestérol
La plupart des minéraux
Les vitamines E, K et B9
Globalement, les niveaux en vitamines vont varier en fonction des apports maternels, mais certaines seront moins impactées. Le statut en vitamine E est peu affecté et celui de vitamine K est plutôt indépendant de ces apports, mais une supplémentation en vitamine K peut permettre d’augmenter sa concentration dans le lait maternel [7].
En ce qui concerne les folates (vitamine B9), la concentration dans le lait maternel se maintient même lorsque la mère est déficiente en cette vitamine. Ainsi, en raison du maintien du niveau de sécrétion de folates dans le lait, les femmes dont les apports sont faibles vont voir leurs niveaux diminuer au fur et à mesure de la progression de la lactation [8]. Les folates et la vitamine B12 présents dans le lait humain sont liés aux protéines du lactosérum ; par conséquent, les facteurs maternels régulant la sécrétion de protéines sont plus susceptibles d'affecter les niveaux de ces vitamines dans le lait à court terme que les fluctuations de l'apport vitaminique maternel [9].
Quels composés varient en fonction des apports maternels ?
La quantité d’acides gras polyinsaturés à longue chaine
La qualité des graisses, avec le DHA
Les vitamines A, D, C et les vitamines du groupe B
Les taux lactés des vitamines dépendent en majeure partie des apports alimentaires de la mère. C’est le cas pour la vitamine A, la vitamine D, la vitamine C et les vitamines du groupe B. En ce qui concerne les vitamines du groupe B, ce sont celles qui vont varier le plus en fonction de l’alimentation.
Une étude russe a montré une corrélation positive entre la vitamine C du lait maternel et les apports alimentaires maternels en vitamine C.
Par ailleurs, elle a rapporté des corrélations significatives entre la thiamine (vitamine B1) et la riboflavine (vitamine B2) dans le lait maternel et dans le régime alimentaire maternel [16]. De même, pour la vitamine B6, une étude a conclu que les concentrations dans le lait maternel et le statut du nourrisson reflètent certainement l'apport et le statut de la mère [17].
L’iode et le sélénium
Et les polluants dans le lait maternel ?
Parmi les polluants, on peut citer la dioxine, le mercure, le DDT (insecticides) ou les PCB (polychlorobiphényles), des substances chimiques utilisées dans la construction, maintenant interdites car très toxiques mais qui persistent dans l’environnement à cause de leur très lente décomposition naturelle. Les polluants sont présents partout autour de nous, aussi bien dans la nourriture que nous mangeons que dans l’air et certains produits.
Certaines femmes auront des taux plus élevés de polluants, notamment les femmes qui en sont à leur premier enfant, les fumeuses, celles consommant des boissons alcoolisées de façon régulière, celle ayant un indice de masse corporel plus élevé (car les polluants sont stockés au niveau des graisses) et enfin les femmes plus âgées [19].
Certains polluants peuvent se retrouver dans le lait maternel par le biais des adipocytes (cellules graisseuses) où ils sont stockés. Les variations de poids corporel peuvent favoriser ces transferts car les graisses vont être mobilisées. Le taux de ces polluants va baisser tout au long de la lactation.
Le facteur majeur qui impacte le taux de contamination du lait maternel en dioxines est l’alimentation qui va être la source de plus de 90 % des dioxines retrouvés dans l’organisme. On les retrouve en particulier dans les viandes riches en graisses, les poissons gras ou encore certains produits laitiers [20].
Mais les bienfaits du lait maternel surpassent cependant les potentiels transferts de polluants. Les recherches des dernières années montrent que même légèrement pollué, le lait maternel reste de loin le meilleur choix pour les bébés !! Et le meilleur pour notre planète déjà bien polluée.
Pour en savoir plus, allez voir notre article “Le lait maternel est-il pollué?”.
Conclusion
La concentration en certains nutriments peut varier en fonction de l’apport maternel, notamment en ce qui concerne les graisses et certaines vitamines et minéraux ; tandis que d’autres resteront stables (protéines, glucides, et la plupart des minéraux) et ce parfois au détriment des réserves corporelles de la mère, comme avec les folates.
Votre lait sera toujours adapté pour votre bébé, pas de panique en ce qui concerne les polluants. Ils peuvent se retrouver dans le lait mais ses bienfaits surpassent toujours une éventuelle contamination.
NOS SOURCES
[1] Kathryn G. Dewey, « Impact of Breastfeeding on Maternal Nutritional Status », Advances in Experimental Medicine and Biology 554 (2004): 91 100, https://doi.org/10.1007/978-1-4757-4242-8_9.
[2] Nommsen, L. A., C. A. Lovelady, M. J. Heinig, B. Lönnerdal, et K. G. Dewey. 1991. « Determinants of Energy, Protein, Lipid, and Lactose Concentrations in Human Milk during the First 12 Mo of Lactation: The DARLING Study ». The American Journal of Clinical Nutrition 53 (2): 457 65. https://doi.org/10.1093/ajcn/53.2.457.
[3] Boniglia, Concetta, Brunella Carratù, Flavia Chiarotti, Stefania Giammarioli, et Elisabetta Sanzini. 2003. « Influence of Maternal Protein Intake on Nitrogen Fractions of Human Milk ». International Journal for Vitamin and Nutrition Research. Internationale Zeitschrift Fur Vitamin- Und Ernahrungsforschung. Journal International De Vitaminologie Et De Nutrition 73 (6): 447 52. https://doi.org/10.1024/0300-9831.73.6.447.
[4] Bravi, Francesca, Frank Wiens, Adriano Decarli, Alessia Dal Pont, Carlo Agostoni, et Monica Ferraroni. 2016. « Impact of maternal nutrition on breast-milk composition: a systematic review ». The American Journal of Clinical Nutrition 104 (3): 646 62. https://doi.org/10.3945/ajcn.115.120881.
[5] Institute of Medicine (US) Committee on Nutritional Status During Pregnancy and Lactation, Milk Composition, Nutrition During Lactation (National Academies Press (US), 1991), https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK235590/.
[6] Finley, D. A., B. Lönnerdal, K. G. Dewey, et L. E. Grivetti. 1985. « Inorganic Constituents of Breast Milk from Vegetarian and Nonvegetarian Women: Relationships with Each Other and with Organic Constituents ». The Journal of Nutrition 115 (6): 772 81. https://doi.org/10.1093/jn/115.6.772.
[7] La Leche League. « DA 52 : Tour d’horizon sur le lait humain ».
[8] Mackey, A. D., et M. F. Picciano. 1999. « Maternal Folate Status during Extended Lactation and the Effect of Supplemental Folic Acid ». The American Journal of Clinical Nutrition 69 (2): 285 92. https://doi.org/10.1093/ajcn/69.2.285.
[9] Institute of Medicine (US) Committee on Nutritional Status During Pregnancy and Lactation, Milk Composition, Nutrition During Lactation (National Academies Press (US), 1991), https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK235590/.
[10] Vanhoutte, J. Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de Lille. 2019. « Impact des habitudes alimentaires sur l’allaitement maternel », 115.
[11] Mohammad, Mahmoud A., Agneta L. Sunehag, et Morey W. Haymond. 2009. « Effect of Dietary Macronutrient Composition under Moderate Hypocaloric Intake on Maternal Adaptation during Lactation ». The American Journal of Clinical Nutrition 89 (6): 1821 27. https://doi.org/10.3945/ajcn.2008.26877.
[12] Lauritzen, Lotte, Marianne H. Jørgensen, Harald S. Hansen, et Kim F. Michaelsen. 2002. « Fluctuations in Human Milk Long-Chain PUFA Levels in Relation to Dietary Fish Intake ». Lipids 37 (3): 237 44. https://doi.org/10.1007/s11745-002-0886-2.
[13] Valentine CJ. Optimizing Humn Milk Fortification for the Preterm Infant. PNPG Building Block for Life. 2011;34(4):9–11.
[14] Leche League France. "DA 67 : Implications de l’alimentation maternelle".
[15] Del Prado, M., S. Villalpando, A. Elizondo, M. Rodríguez, H. Demmelmair, et B. Koletzko. 2001. « Contribution of Dietary and Newly Formed Arachidonic Acid to Human Milk Lipids in Women Eating a Low-Fat Diet ». The American Journal of Clinical Nutrition 74 (2): 242 47. https://doi.org/10.1093/ajcn/74.2.242.
[16] Bravi, Francesca, Frank Wiens, Adriano Decarli, Alessia Dal Pont, Carlo Agostoni, et Monica Ferraroni. 2016. « Impact of maternal nutrition on breast-milk composition: a systematic review ». The American Journal of Clinical Nutrition 104 (3): 646 62. https://doi.org/10.3945/ajcn.115.120881.
[17] Allen, Lindsay H. 2012. « B Vitamins in Breast Milk: Relative Importance of Maternal Status and Intake, and Effects on Infant Status and Function12 ». Advances in Nutrition 3 (3): 362 69. https://doi.org/10.3945/an.111.001172.
[18] Leche League France, Dossier de l’allaitement : DA 67 : Implications de l’alimentation maternelle
[19] Mead, M Nathaniel. “Contaminants in human milk: weighing the risks against the benefits of breastfeeding.” Environmental health perspectives vol. 116,10 (2008): A427-34.
[20] Serreau, R., V. Rigourd, et B. Pommeret. 2017. « État des connaissances sur les contaminants dans le lait maternel ». Revue de Medecine Perinatale Vol. 9 (3): 146 56.
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