L’équilibre hormonal, c’est la sécrétion des bonnes hormones au bon moment, en harmonie.
Nos hormones, qu’elles soient sexuelles ou non, fonctionnent toutes en synergie.
Ainsi, quand il y a trop ou pas assez d’oestrogènes, cela impacte non seulement l’ovulation, la qualité de l’endomètre et les règles, mais aussi la production de progestérone par exemple, d’histamine (une substance inflammatoire intervenant dans la sécrétion d’acide gastrique, les allergies, les maux de tête, les soucis de peau…), la santé des os, du cerveau, des muscles, le travail du foie…
Globalement, en fonction du ratio oestrogène/progestérone, on observe différents symptômes.
Les perturbateurs vont jouer sur la fertilité
Les perturbateurs endocriniens vont avoir divers effets sur le cycle et la fertilité, les effets dépendant du type de perturbateur. Par exemple, le pesticide DDT a été associé à une diminution des niveaux de progestérone et à une phase lutéale plus courte chez les femmes, d'environ 1.5 jour pour l’exposition la plus élevée au DDT [17].
La phase lutéale, et ainsi le temps disponible à l’embryon pour venir s’implanter dans l’endomètre, est écourtée. L’insuffisance de progestérone est d’ailleurs souvent à l’origine de fausses couches.
L’acné hormonale
Un déséquilibre hormonal peut générer des éruptions cutanées et des poussées d’acné. Les femmes sont plus sujettes à ces fluctuations, notamment en cas de SOPK ou au cours des périodes suivantes : autour des règles et de l’ovulation, pendant la grossesse, la périménopause, et après l’arrêt ou le début de la prise de pilule contraceptive.
Le rôle des androgènes dans le développement de l'acné hormonale est bien établi. La testostérone, le sulfate de déhydroépiandrostérone (SDHEA) et la dihydrotestostérone (DHT) sont tous trois des androgènes (hormones sexuelles mâles) qui stimulent la croissance des glandes sébacées et donc la production de sébum [18].
Les œstrogènes ont l'effet inverse, c'est-à-dire qu'ils inhibent la sécrétion des androgènes, modulent les gènes impliqués dans la croissance de la glande sébacée et inhibent leur fonction. L'activité de la glande sébacée dépend donc du rapport œstrogènes / androgènes [19]. D'un autre côté, trop d'oestrogène favorise la sur-sécrétion d'histamine qui est une substance inflammatoire ayant tendance à se concentrer dans la peau et qui peut contribuer aux éruptions d'acné.
Par ailleurs, l’inflammation perturbe la conversion des hormones androgènes en oestrogènes, ce qui va contribuer à l’acné. Ajouté à cela le stress qui génère de l’inflammation et donc une perturbation hormonale, on comprend mieux pourquoi quand on est stressée et fatiguée on a plus d’acné…
Allez voir notre article sur l’acné hormonale pour en savoir plus sur le sujet.
Perturbation du cycle menstruel
L’excès d'œstrogènes contribue à l’abondance des règles, aux douleurs menstruelles, aux douleurs mammaires [20], à l’endométriose, aux fibromes, au syndrome prémenstruel ou encore aux cancers hormono-dépendants comme certains types de cancers du sein.
L’inflammation survenue pendant les règles, d’autant plus en cas de déséquilibre hormonal sous-jacent, va générer des douleurs et des crampes [21].
Sans oestrogène en quantités suffisantes, l’endomètre croît assez peu et les règles sont par conséquent moins abondantes et/ou plus courtes. Cela peut entraîner des problèmes de fertilité car la qualité et l’épaisseur de l’endomètre sont des aspects cruciaux de la bonne implantation de l’embryon.
Le syndrome prémenstruel
En théorie, la phase folliculaire est dominée par la sécrétion d’oestrogène alors que la phase lutéale est dominée par la sécrétion de progestérone. Or on peut faire l’expérience du syndrome prémenstruel quand la progestérone ne domine pas lors de la phase lutéale. Cela peut prendre deux formes différentes : soit la progestérone est sécrétée en quantités suffisantes mais l’oestrogène est sécrété en quantités excessives ; soit la progestérone est trop peu sécrétée, dans ce cas l’oestrogène domine de fait sur la progestérone.
Le syndrome prémenstruel est donc le fait d’un ratio déséquilibré entre oestrogène et progestérone (oestrogène > progestérone) [22].
Pour en savoir plus, allez voir notre article Tout ce qu’il faut savoir sur le Syndrome prémenstruel
L’excès d’androgènes et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
L’excès d’hormones androgènes (hyperandrogénie), autrement dit les hormones associées au masculin (testostérone et ses dérivés), est un des symptômes du SOPK. L’inflammation et la résistance à l’insuline sont également des facteurs du SOPK.
Une précision : si vos hormones androgènes sont normales mais que vous avez tous les symptômes du SOPK, il est possible que vos cellules soient hypersensibles aux androgènes. Autrement dit, une quantité d’androgènes normale peut tout de même générer des symptômes associés à l’excès d’androgènes, et vous pouvez avoir le SOPK malgré tout.
Pour en savoir plus, allez voir notre article sur le syndrome des ovaires polykystiques.
L’inflammation fait partie de l’endométriose
L’inflammation est également le fer de lance de l’endométriose.
Pour en savoir plus, allez voir notre article sur l’endométriose.
Une baisse de libido
Une baisse de libido peut être due entre autres à une diminution du taux d'œstrogènes. Les faibles taux d'œstrogènes entraînent une sécheresse et une atrophie de la vulve et du vagin, en plus de provoquer des changements dans la fonction génitale par une diminution de la perception sensorielle et du flux sanguin clitoridien [23].
Les symptômes bizarres du post partum
Une des explications principalement à l’apparition de certains symptômes en post partum est que pendant la grossesse, on observe une augmentation progressive des hormones, avec 9 fois plus de progestérone et 8 fois plus d’oestrogènes. Une fois le placenta retiré à la naissance, les taux de progestérone et d'œstrogènes chutent et reviennent à la normale en 2 à 4 jours [24]. Ces changements hormonaux peuvent avoir quelques conséquences :
- Sueurs nocturnes
- Perte de cheveux
- Modifications de l’odeur corporelle
- Baby blues
Pour en savoir plus, allez voir notre article sur le sujet.