L'alcool passe librement dans le lait maternel par diffusion, à peu près aux mêmes concentrations que dans le sang maternel, et la concentration diminue linéairement au même rythme que dans le système sanguin [3].
Le métabolite toxique de l'alcool, l'acétaldéhyde, n'est apparemment pas excrété dans le lait, même à des concentrations élevées dans le sang maternel [4].
Des études ont montré qu'une prise d’environ 3 verres entraîne une concentration d'alcool dans le lait qui exposerait le bébé à environ 5-6 % de la dose maternelle, si le bébé est allaité au moment où la concentration d'alcool dans le lait est maximale [5]. Il n'est donc exposé qu'à une fraction de la dose d'alcool ingérée par la maman [6].
Le niveau d’alcool sanguin va varier en fonction de la dose d’alcool ingéré, du degré alcoolique de la boisson alcoolisée, de sa rapidité d’ingestion, du fait que l’estomac soit rempli ou non et également en fonction de la masse grasse et du poids de la mère.
Pour une maman de 60kg, qui boit un verre de vin standard de 10 cL titré à 12% d’alcool (ce qui est à peu près équivalent à une dose standard de 25cL de bière titrée à 5%), on a un niveau d’alcool dans le système sanguin, et donc dans le lait de 0,27 g d’alcool pur par litre de lait, soit 0,027%, ce qui est moins qu’une boisson considérée sans alcool à 0,05%.
Si un nourrisson de 4kg boit 150 mL de ce lait, son alcoolémie sera de 0,014 g d’alcool par litre de sang (par comparaison le retrait de permis en France pour un jeune conducteur est de 0.2g par litre de sang).