Ces données sont toutes issues d’études d’observation, qui mettent en évidence des corrélations, mais ne peuvent affirmer avec certitude un lien de causalité, ou d’études chez la souris. Par ailleurs, dans les études sur l’homme, l’évaluation de la quantité de paracétamol pris dépend des déclarations de la mère, qui peut sous-estimer ou surestimer la prise du médicament.
Seules des études qui répartiraient les femmes enceintes en 2 groupes, 1 dans lequel elles prennent du paracétamol et 1 dans lequel elles prennent un placebo, permettraient de montrer un vrai lien de causalité. Toutefois, étant donné qu’il y a un potentiel risque associé à la prise de paracétamol, ces études ne sont pas possibles.
Par ailleurs, certaines études mettent en évidence des problèmes liés à des consommations importantes de paracétamol, il est sage de penser que c’est la dose qui fait le poison, et qu’une consommation occasionnelle de paracétamol peut être sans danger pour l’enfant à naître.
On sait par ailleurs que dans des situations d’état fiévreux pendant la grossesse, le paracétamol peut être protecteur car la fièvre augmente le risque de développer certaines malformations.
Par prudence, il peut être judicieux de limiter sa prise de paracétamol aux situations réellement nécessaires, et de ne pas en prendre en continu sur le long terme.