DHA

Le DHA, ou acide docosahexaénoïque, est un acide gras oméga 3 indispensable pour le bon fonctionnement du cerveau, la vision, et la santé cellulaire. Ce nutriment constitue un composant clé des membranes cellulaires dans tout l’organisme, en particulier dans le cerveau et la rétine, où il atteint jusqu’à 97 % des oméga 3 dans le cerveau et 93 % dans la rétine. Chez les femmes enceintes et allaitantes, il joue un rôle fondamental dans le développement cognitif et visuel du bébé, en participant à la formation des cellules cérébrales et à la maturation du système nerveux. Il est également essentiel pour l’acuité visuelle et la fonction des tissus neuronaux, ce qui contribue à de meilleures performances cognitives, à la capacité d’apprentissage et à la mémoire.

 

Il a également un impact sur la santé cardiaque en maintenant les niveaux de triglycérides (les triglycérides sont des graisses circulant dans le sang) dans des normes saines, ce qui est bénéfique pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires.

 

Le DHA est également reconnu pour ses effets anti-inflammatoires, ce qui lui confère des bienfaits pour le vieillissement en bonne santé et dans la prévention des maladies chroniques, notamment cardiovasculaires. En aidant à réduire certains marqueurs de l'inflammation, il soutient un bon équilibre physiologique et protège contre les risques de maladies inflammatoires et cardiovasculaires. Étant donné que l’organisme produit peu de DHA naturellement, il est essentiel d’en consommer suffisamment via des sources alimentaires comme les poissons gras (saumon, sardines) ou certains suppléments.

Les oméga 3 sont essentiels à la production d’hormones sexuelles et contribuent à la fluidité des membranes des ovocytes, facilitant ainsi la pénétration des spermatozoïdes dans l’ovule. Ils jouent également un rôle dans la réduction de l'inflammation et en favorisant l'équilibre hormonal.

 

D’après plusieurs études, augmenter la consommation de DHA présente plusieurs avantages pour la fertilité :

Augmentation des chances de grossesse : Les femmes prenant des suppléments d'oméga 3 ont 1,5 fois plus de chances de concevoir par rapport à celles qui n’en consomment pas. Celles qui ajoutent des oméga 3 à un prénatal augmentent encore leurs chances de conception de 1,3 fois par rapport à celles prenant seulement le prénatal.  

Amélioration de l’ovulation : L'étude BioCycle sur 259 femmes aux cycles réguliers a montré que consommer suffisamment d’oméga 3, en particulier le DHA, est lié à un risque réduit d'anovulation.

Optimisation de la qualité embryonnaire : Dans une étude de FIV avec 100 participantes, celles ayant pris des oméga 3 ont montré une amélioration embryonnaire 1,6 fois supérieure par rapport aux autres.

Taux de succès en FIV : Un régime riche en oméga 3, notamment en acides gras polyinsaturés et en DHA, a montré des effets positifs sur les taux de réussite en FIV.

Prolongation de la vie reproductive : Des études sur animaux suggèrent que les oméga 3 modifient certaines voies hormonales, agissant sur la maturation des ovocytes, l’ovulation, les fonctions des trompes de Fallope et l’implantation, contribuant ainsi à une durée de vie reproductive prolongée. 

De nombreuses femmes enceintes risquent de présenter de faibles niveaux d’acides gras oméga 3 polyinsaturés à longue chaîne, en particulier de DHA. Il est recommandé aux femmes enceintes d’en consommer au moins 250 mg par jour pour répondre aux besoins accrus de cette période.

 

Les réserves maternelles de DHA peuvent diminuer jusqu’à 50 % pendant la grossesse, et il faut généralement six mois après l’accouchement pour qu’elles se rétablissent. Une consommation suffisante contribue au développement du cerveau et des yeux du fœtus et est également liée à un bon fonctionnement cognitif, notamment une meilleure mémoire chez l’enfant. Une carence chez la mère peut affecter les fonctions de mémoire et de langage chez l’enfant.

 

Le DHA joue aussi un rôle important dans la réduction du risque de naissance prématurée. De faibles taux sont associés à des risques accrus de naissances avant 34 semaines de grossesse, et une supplémentation en DHA peut réduire ce risque. Par ailleurs, les nouveau-nés de mères ayant un bon statut en DHA présentent des cycles de sommeil plus réguliers, ce qui suggère une maturation plus avancée de leur système nerveux.

 

Enfin, l’équilibre entre oméga 6 et oméga 3 pendant la grossesse est essentiel pour le bien-être mental post-partum. Un excès d’oméga 6 par rapport aux oméga 3 en début de grossesse peut augmenter l’incidence de dépression post-partum.

Le taux de DHA de la mère diminue pendant l’allaitement, en raison de la transmission de cet acide gras vital au bébé à travers le lait maternel. Pour soutenir ce transfert et garantir un apport adéquat à l’enfant, il est recommandé aux femmes allaitantes d’en consommer au moins 250 mg par jour.

 

Le taux de DHA dans le lait maternel dépend des apports maternels. Une supplémentation augmente significativement la concentration de cet oméga 3 dans le lait maternel, sa teneur étant étroitement liée à l’alimentation de la mère. En effet, la quantité de DHA peut varier jusqu’à dix fois en fonction des apports maternels.

 

Le DHA maternel influence l’acuité visuelle des bébés nés à terme et allaités, contribuant à une vision normale.

 

L’apprentissage du langage est aussi lié au statut en DHA du nourrisson dans ses premiers mois, ce qui souligne l’importance d’en consommer suffisamment.

 

Enfin, c’est un élément qui soutient le développement cognitif et neuronal de l’enfant allaité dans ses premières étapes de vie.

Le DHA, un oméga 3 aux propriétés anti-inflammatoires, est essentiel pour la récupération post-partum. Réduire les réponses inflammatoires aide le corps à mieux se remettre des efforts intenses de la grossesse et de l'accouchement, faisant du DHA un allié précieux pour le bien-être des tissus et des muscles.

 

Mais ses bienfaits vont bien au-delà, il joue également sur :

Le "mommy brain" :   

L’épuisement postnatal s'accompagne souvent de ce qu'on appelle le "mommy brain", une sensation de brouillard mental marquée par des difficultés de concentration, des trous de mémoire, et des sautes d’humeur. Le DHA, principal oméga 3 de la matière grise du cerveau (où se déroulent les processus cognitifs), constitue environ 15 % des acides gras du cerveau. Des recherches montrent qu’un faible apport en DHA diminue sa concentration cérébrale, tandis qu’une supplémentation pourrait améliorer la mémoire et réduire les symptômes du "mommy brain".

 

La dépression post-partum :  

Un lien inverse existe entre le statut en DHA et les symptômes de dépression. Les femmes présentant une faible concentration en DHA et en oméga 3 sont plus susceptibles de souffrir de dépression post-partum. Les oméga 3 atténuent cette dépression en réduisant la production de molécules pro-inflammatoires et en favorisant la bonne communication neuronale, contribuant ainsi au bien-être mental après la naissance.

Les aliments les plus riches en DHA sont : 

Huiles de saumon et de foie de morue (1.4g et 2.4g respectivement apportent 250mg de DHA)

Maquereau fumé (3.35g pour 100g)

Sardines (1.58g pour 100g)

Saumon cuit (1.46g pour 100g)

Hareng fumé (1.2g pour 100g)

Les oeufs (250 mg pour 100g), s’ils sont nourris aux graines de lin, privilégiez le label Bleu Blanc Coeur. 

Les fruits de mer sont également des bonnes sources de DHA.

 

Le corps humain produit naturellement très peu de DHA et utilise un autre oméga 3, l’ALA (acide alpha-linolénique), que l’on trouve principalement dans certaines huiles végétales comme les graines de lin, les noix et les graines de chia, pour le convertir en DHA. Cependant, ce processus de conversion est extrêmement limité, avec une faible efficacité, seulement entre 1 et 5 % de l'ALA étant transformé en DHA. L’EPA (acide eicosapentaénoïque), un autre oméga 3 que l'on trouve dans les poissons gras, peut être partiellement converti en DHA, mais l’efficacité de la conversion n’est pas bonne.  

 

Ainsi, pour obtenir suffisamment de DHA, notamment pendant la grossesse et l’allaitement où les besoins sont accrus, il est souvent nécessaire de privilégier des sources directes de DHA dans l’alimentation ou via des suppléments. Un apport adéquat en DHA participe à la santé cognitive et visuelle du fœtus et de l’enfant et peut également soutenir la santé cardiovasculaire et cognitive des adultes.

Dans l’alimentation, le DHA se trouve principalement dans les aliments d’origine animale. Les aliments d’origine végétale contiennent l’acide gras ALA (acide alpha-linolénique), qui est très faiblement converti par l’organisme en DHA. Par conséquent, si vous ne consommez pas ou peu de poissons gras, d’oeufs et de fruits de mer, il est très probable que vous ayez besoin de vous supplémenter en DHA. L’ANSES a montré que 90% de la population a des apports insuffisants en DHA. Cette observation est particulièrement importante dans le cas pendant la grossesse et l’allaitement, des périodes où les besoins sont très élevés, pour soutenir le développement du cerveau et des yeux du fœtus et du bébé allaité.

Dans les compléments alimentaires DHA, il y a ceux à base d’huiles de poisson et ceux à base d’huiles de micro algues de schizochytrium. La différence majeure est que l’un n’est pas vegan mais contient plus de DHA (huile de poisson), et l’autre est vegan mais moins dosé (huile de micro algues). 

 

Il faut également se demander si les produits sont bien analysés ? C’est-à-dire qu’ils doivent garantir l’absence de métaux lourds, polluants et pesticides. 

 

Il doivent également avoir une garantie de stabilité. L’indice Totox est un bon indicateur de la qualité et de l’oxydation d’une huile. Cette valeur doit être inférieure à 26, et l’indice peroxyde doit être inférieur à 5. Plus le totox est faible et mieux ce sera.

 

Pendant la grossesse, attention aux gélules “fourre tout”. Certaines gélules sont un mélange de vitamines, minéraux et DHA, le tout dans une seule gélule. Ce mélange compromet grandement la stabilité du DHA, qui va être oxydé au contact des autres nutriments. Privilégiez un produit qui sépare cet actif des autres constituants, avec une gélule double. Dans le cas de Baby bump, il y a une petite gélule qui contient les nutriments sous forme de poudre, qui est entourée de la phase huile contenant le DHA, ce qui permet de bien le séparer et de permettre de garantir sa stabilité et sa qualité.