L'hyperémèse gravidique est globalement définie comme "des vomissements intraitables associés à une perte de poids de plus de 5% du poids avant la grossesse, une déshydratation et des déséquilibres électrolytiques qui peuvent conduire à une hospitalisation"[1].
Selon le Consensus formalisé d’experts du Collège national des gynécologues et obstétriciens français : “L’hyperémèse gravidique se distingue des nausées et vomissements gravidiques par une perte de poids ≥ 5 % ou des signes de déshydratation ou un score PUQE ≥ 7 (Pregnancy Unique Quantification of Emesis and Nausea). Une hospitalisation est proposée lorsqu’il y a au moins un des critères suivants : perte de poids ≥ 10 %, un ou des signes cliniques de déshydratation, score PUQE ≥ 13, hypokaliémie < 3,0 mmol/L, hyponatrémie < 120 mmol/L, élévation de la créatininémie > 100 mmol/L ou résistance au traitement.” [26]
Des nausées de grossesse, accompagnées ou non de vomissements, sont signalées par près de 80% des femmes enceintes [2].
L’hyperémèse gravidique quant à elle touche entre 0,3% et 3% des femmes enceintes [3]. En moyenne, les symptômes se manifestent environ 5 à 6 semaines après le début de la grossesse. Chez 50 % des femmes, les nausées et les vomissements disparaissent à la 14ème semaine et chez 90 % des femmes à la 22ème semaine [4]. Cependant, dans 10% des cas d’hyperémèse, ils peuvent persister tout au long de la grossesse [5].
L’hyperémèse peut conduire à une hospitalisation et à un arrêt de travail. Elle entraîne parfois des complications de la grossesse et des conséquences néfastes pour les bébés, comme une insuffisance pondérale à la naissance [6].