L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le deuil périnatal comme survenant entre la 22ème semaine d’aménorrhée et le 7ème jour après la naissance. Cependant, il existe de nombreuses autres situations pour lesquelles ce deuil est une réalité.
Le deuil périnatal concerne ainsi toutes les grossesses non menées à terme, quelles qu’en soient les raisons (fausse couche / arrêt naturel de grossesse, mort foetal in utero, grossesse extra-utérine, Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), Interruption Médicale de Grossesse (IMG), réduction embryonnaire…).
Il est important de considérer qu’il n’y a pas de lien entre la durée de la grossesse et l’intensité de l’impact de la perte.
La fausse couche précoce ou interruption naturelle de grossesse précoce est bien trop banalisée par le monde médical. Les chiffres sont répétés comme étant « normaux » : 1 femme sur 4 connaîtra cet événement dans sa vie.
Cependant il est nécessaire de comprendre que la femme qui désire un enfant et qui vit cet épisode est non seulement confrontée à quelque chose de physiquement très dur, mais qui psychologiquement indique également la mort d’un projet. Ce projet d’enfant qui se met en place dès l’instant où le test est positif.
Chaque personne confrontée à ces événements est libre de se définir dans ce deuil ou non. Et ce dernier n’est pas toujours conscientisé.
Le soutien et l’écoute doivent en revanche rester les mêmes. L’accompagnement, sans jugement sur la situation vécue, revêt une grande importance.
Enfin, le deuil étant un processus, il s’inscrit dans le temps. Et la reconstruction peut être longue.