La naissance autrefois
Un fait plutôt logique qu'il est intéressant de se remettre en tête, c'est que cela fait des millénaires que les femmes enfantent l'humanité, et elles ont longtemps été considérées comme des déesses pour cela.
Après cela, s'en sont venues toutes les histoires autour des femmes, des sages-femmes, des sorcières, et tout le mépris qu'il y a pu avoir à leur sujet. Dès lors que l'on a découvert que les hommes jouaient un rôle dans la conception, les femmes enceintes ont commencé à être mal considérées et isolées, pour avoir succombé au péché de la chair. C'est à peu près à cette époque, qu'apparut dans les Textes Saints, le fameux « tu enfanteras dans la douleur » qui s'inscrit alors dans les mœurs comme une vérité absolue pour toutes les femmes qui accoucheraient (toutes les précédentes études et textes sur l'accouchement naturel et physiologique ont été détruits et brûlés en même temps que les sorcières).
Après avoir été longtemps privées de soins, les femmes sur le point de donner naissance ont, au fur et à mesure, été de nouveau autorisées à recevoir des soins médicaux. Cependant, beaucoup d'entre elles mourraient en couche, non pas à cause de l'accouchement, mais à cause des conditions dans lesquelles elles étaient reçues. En effet, l'accouchement n'étant pas bien vu après le pêché commis, elles ne méritaient donc à priori pas de bons soins. À force de persévérance, les sages-femmes ont obtenu des hôpitaux que les femmes aient accès à de « vrais » services de soins. Afin d'empêcher la mort de ces dernières (initialement dues essentiellement aux conditions des soins), les naissances sont devenues ultra médicalisées, allant jusqu'aux anesthésies générales pour que la mère n'ait pas à pousser son bébé, qui était alors sorti par le « médecin accoucheur ».