Quel est l’impact des protections hygiéniques jetables ?

« Le meilleur des déchets est celui qu’on ne produit pas. »

Dès l’extraction des matières premières utilisées pour leur fabrication, jusqu’à leur fin de vie, les protections hygiéniques jetables polluent.

Les serviettes hygiéniques jetables

Les matières premières

 

Les deux matières principalement utilisées dans la fabrication des tampons et des serviettes jetables sont le coton (généralement non-bio*) et le plastique. Le plastique dépend de ressources fossiles non-renouvelables (le pétrole). La culture du coton est une matière très gourmande en eau et en pesticides (pollution de l’eau et des sols). D’autres produits sont utilisés au cours du processus de fabrication pour blanchir le coton, comme le chlore par exemple. Ces polluants ne disparaissent pas totalement, des traces peuvent être retrouvées dans le produit final.

 

*Certaines marques fabriquent désormais leurs produits avec du coton bio, qui n’est normalement pas blanchi. Restez vigilantes, lisez les étiquettes.

 

La fin de vie 

 

Les tampons et serviettes jetables ne sont pas des déchets recyclables. Ils font partie, avec les autres produits textiles sanitaires (couches, lingettes, mouchoirs…), des 13% d’ordures ménagères résiduelles, soit plus de 30 kg par an et par habitant. [2]

Les protections hygiéniques jetables seront incinérées ou enfouies. Ces méthodes entraînent bien sûr la pollution de l’air et des sols, ainsi que des émissions de gaz à effet de serre.

 

Les tampons et les serviettes sont parfois jetés dans les toilettes, ce qui contribue à la pollution des eaux par les micro-particules de plastique. Les protections jetables sont également le cinquième type de déchets en plastique à usage unique le plus répandu sur les plages (pollution des eaux et de la biodiversité). [3]

Quels risques pour notre santé ?

Une étude de 2016 [4] a détecté des résidus de substances potentiellement toxiques dans cinq des onze références de tampons et serviettes analysées. Elle a mis en évidence des traces de dioxines (polluants potentiellement cancérogènes), des résidus de dérivés halogénés (sous-produits liés aux traitements des matières premières), du glyphosate (la substance active de l’herbicide Round up), et des résidus de la famille des pesticides organochlorés et pyréthrinoïdes (insecticides).

 

Les doses identifiées sont minimes, mais il faudrait plus de données scientifiques pour prouver qu’elles sont véritablement sans aucun danger pour notre santé.

 

Au-delà des substances nocives contenus dans certains produits, les tampons absorbent (en plus du sang) 90 % des sécrétions utiles au bon fonctionnement du vagin. L’assèchement de ses parois et la modification de son pH favoriserait d’ailleurs le développement d’infections chroniques.

 

Pour prendre le moins de risques possibles et réduire vos déchets, il existe plusieurs alternatives, vous trouverez forcément celle qui vous convient le mieux !

Les alternatives zéro déchet

Fabriquer un nouveau produit a forcément un impact. Vous pouvez cependant opter pour un produit qui aura l’impact le plus minime possible sur l'environnement. Pour cela, soyez attentives au lieu de fabrication, aux matières utilisées et à la fin de vie du produit (durabilité, recyclage, biodégradabilité…).

 

Choisir son alternative au jetable ne dépend pas seulement de l’impact du cycle de vie du produit. Il est également important de choisir selon vos besoins et vos préférences. Le but est de conserver votre nouvelle bonne habitude sur le long terme. Si elle ne vous convient pas, vous l’abandonnerez au bout de quelques semaines, ce n’est pas le but.

Des règles zéro déchet

Décryptons ensemble trois alternatives zéro déchet que vous adopterez très facilement.

 

La serviette lavable

 

Les serviettes lavables s’utilisent comme les serviettes jetables, simplement elles finissent en machine plutôt qu’à la poubelle.

 

Elles sont la plupart du temps conçues avec des pressions pour pouvoir les attacher sous la culotte. Tout comme les serviettes jetables, il faut parfois veiller à ce qu’elles ne bougent pas trop durant nos activités. Il y a un large choix parmi les capacités d’absorption pour s’adapter aux flux de chacune. 

 

Côté durabilité, vous la garderez en moyenne 5 ans si vous en prenez soin.

 

Elle remplace en quelques sortes le tampon, elle est donc très discrète. Ce n’est pas la plus simple à prendre en main, car il faut apprendre à l’insérer et à la retirer (ça peut être très simple, comme plus compliqué chez certaines personnes).

 

Côté utilisation, elle doit être changée (selon les marques) toutes les 4 à 6 h. Vous devez simplement la vider et la rincer pour l’insérer à nouveau. Elle est donc pratique si vous avez accès à un lavabo dans les toilettes.

 

Elle est très durable, car elle se garde en moyenne 10 ans. Côté entretien, rien de bien compliqué, il suffit de la stériliser dans l’eau bouillante avant chaque cycle. 

 

La culotte menstruelle

 

Nous l’apprécions particulièrement pour son côté rassurant et simple, qui convient idéalement pour les premières règles. 

 

Tout comme la serviette lavable, plusieurs modèles sont disponibles pour s’adapter au mieux à votre flux. Elle est très confortable et sûre (surtout la nuit) car elle est bien englobante et ne bouge pas. Là aussi, vous la garderez en moyenne 5 ans.

 

Son utilisation est très simple. Il vous suffit de l’enfiler le matin, ne plus penser à vos règles, et la retirer le soir. Plus besoin de penser à changer sa serviette ou à vider sa cup.

 

Côté entretien, c’est aussi simple que la serviette lavable : rincez-la à l’eau froide puis passez là dans la machine lors de votre prochaine lessive.


Si vous êtes à la recherche d’une alternative à vos protections jetables, la culotte menstruelle de Manamani assure niveau confort et est idéale à entretenir! Vous pouvez la choisir selon votre flux (normal à abondant ou abondant à hyper abondant).

L’avantage économique de ces alternatives.

Au-delà des avantages incontestables pour votre santé et l’environnement, c’est votre porte-feuille qui finira par vous remercier. Qu’importe votre choix, celui-ci sera forcément plus économique que si vous deviez racheter sans cesse des protections périodiques jetables.

 

Exemple avec les culottes de règles : sur 5 ans, vous dépenserez en moyenne 180€* pour des culottes de règles contre 265€* pour des protections périodiques jetables. 

 

*Nous nous sommes basées sur une consommation annuelle de 290 protections hygiéniques jetables par an (4€ la boîte de 22 tampons et 2,60€ la boîte de 14 serviettes jetables). Pour le lavable, nous nous sommes basées sur les prix des culottes de Manamani: 4 culottes pour flux normaux à abondants (30€) et 2 culottes pour flux abondants à hyper abondants (35€).

NOS SOURCES

[1] ZÉRO DÉCHET : POUR LES RÈGLES AUSSI ! - Zero Waste France

[2]  MODECOM 2017 - Campagne nationale de caractérisation des déchets ménagers et assimilés - ADEME

[3]  Proposal for a Directive of the European Parliament and of the Council on the reduction of the impact of certain plastic products on the environment - European Commission

[4]  Tampons et protections féminines : une réglementation s’impose ! - 60 millions de consommateurs

Le corps humain et son pouvoir d’autoguérison - Yves Cassard

Le Scénario Zero Waste: Zéro déchet, zéro gaspillage  De Flore Berlingen (Directrice de Zero Waste France de 2013 à 2020)
Protections féminines : de quoi sont-elles constituées ? - 60 millions de consommateurs
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FAQ

Quelle alternative aux protections jetables?

Il en existe plusieurs: 

  • La serviette lavable
  • La cup menstruelle
  • La culotte menstruelle

Une protection réutilisable est-elle réellement plus avantageuse pour le porte monnaie?

Sur 5 ans, vous dépenserez en moyenne 180€ pour des culottes de règles contre 265€ pour des protections périodiques jetables. Soit plus de 80 euros d’économie!
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