Si vous craignez de ne pas avoir assez de lait, vous pouvez mettre votre bébé au sein plus fréquemment, afin de stimuler la lactation. Les premiers mois de vie, allaitez votre enfant à la demande, afin de bien mettre en place votre lactation. En cas de doute, vous pouvez même devancer la demande de votre bébé. Rassurez-vous, on ne donne pas trop souvent le sein au bébé et on ne crée pas de mauvaises habitudes en lui offrant le sein plus de 12 fois par jour.
Il arrive que votre bébé refuse de téter par moments, parce-qu’il est malade (otite...) ou qu’il a des dents qui poussent. Cette situation peut être difficile à vivre. Si votre bébé repousse le sein à plusieurs reprises, veillez à maintenir une sécrétion lactée suffisamment abondante pour lui apporter une pleine satisfaction et ménager ses efforts lorsqu'il tètera facilement à nouveau.
Un autre cas de figure, votre allaitement vous fait tellement souffrir que chaque tétée devient un supplice. Vous les redoutez et vous cherchez même - et on vous comprend, à éviter de donner le sein. Plutôt que de jeter l’éponge, saisissez-vous d’un tire-lait pour drainer vos seins, mettre vos mamelons au repos de la succion de votre bébé, soignez-les immédiatement et veillez à entretenir votre lactation pour continuer d’allaiter. Cette approche, que l’on appelle le tire-allaitement, peut vous aider de manière temporaire à identifier que la douleur provient de la manière de téter de votre bébé ; elle peut même s’installer de manière définitive et vous permettre ainsi de continuer d’offrir votre précieux lait à votre bébé même sans le mettre au sein.
Bien sûr, vous pourriez être confrontées à une foule de remarques à la petite semaine : “Tu sais, l’allaitement n’est peut-être pas fait pour toi”, “Tu as tout donné, il est temps d’arrêter maintenant”, “Tu n’as pas assez de lait pour le nourrir, il faut que tu te résignes à passer au biberon”. N’écoutez que vous et votre bébé, et surtout pas votre entourage qui peut parfois vous encourager à arrêter l’allaitement lors de ces épisodes difficiles.
La bonne nouvelle quand on allaite, c’est que ce n’est pas tout noir ou tout blanc. De très nombreuses mères se sont senties plus épanouies en optant pour un tire-allaitement ou un allaitement partiel. Elles ont pu ainsi prolonger ce lien lacté qui les unit à leur bébé.
Demandez à votre partenaire ou à un proche de vous aider et de vous soutenir le temps de trouver la solution qui vous conviendra et protégera ainsi la santé de votre bébé comme la vôtre. Cette personne pourra à la fois sélectionner pour vous un spécialiste capable de vous aider, réserver un rendez-vous et vous y accompagner, de la même manière qu’il ou elle peut aussi materner votre bébé voire lui donner un biberon de votre lait.
Soulignons ici que la notion de confusion sein et tétine est une peur essentiellement construite et que dans les faits, elle est plutôt rare. Pour en savoir plus, lisez notre article "Comment faire accepter un biberon à un enfant allaité".
Quant à choisir entre se soigner et allaiter, la bonne nouvelle est que l’on peut faire les deux ! Certains professionnels de santé ignorent encore que dans la plupart des familles de médicaments, on peut en trouver qui sont compatibles avec l’allaitement. Pour nourrir un dialogue avec les professionnels que vous consultez, vous pouvez leur demander de lire avec vous le site du CRAT ou de E Lactancia (en anglais ou en espagnol) en cas de doute.