L'hormone anti-müllérienne (AMH) : un indicateur de notre fertilité ?

Comment fonctionne la fertilité féminine ?

La réserve folliculaire ou ovarienne

Nous naissons avec tous nos follicules. Ils apparaissent dans l’ovaire au quatrième mois de grossesse.

 

On estime qu’à la naissance notre réserve folliculaire se situe entre 530 000 à 950 000 follicules dits “primordiaux”. Certaines sources évoquent jusqu’à 2 millions.

 

Avec le vieillissement, la réserve s’amenuise pour ne contenir qu’environ 200,000 follicules à l’âge de 20 ans et moins de 20,000 à 40 ans. Le mécanisme principal est une involution par apoptose (autodestruction) des petits follicules.

 

Au cours de notre vie, à partir de notre premier cycle menstruel, notre corps va préparer un petit groupe de follicules (chacun avec à l’intérieur un petit ovocyte immature). Ce sont ces follicules primordiaux, qui vont, sous l’effet des hormones, grossir et maturer.

La maturation des follicules

Le cycle menstruel est un bal hormonal précis et rythmé qui permet notamment de concevoir un bébé.

 

Sous l’influence de la GnRH produite par l’hypothalamus, l’hypophyse secrète et libère dans le sang deux hormones pour les ovaires : la FSH, hormone folliculo stimulante stimule les follicules ; la LH, hormone lutéinisante, déclenche l’ovulation.

 

A chaque nouveau cycle, un nombre limité de follicules primordiaux est sélectionné dans ce bassin de petits follicules en croissance sous l’influence de la FSH. A partir de cette cohorte de follicules croissants, un follicule “dominant” est choisi et ovule sous l'influence de la LH.

 

Lors de la croissance des follicules, ils produisent des oestrogènes, ce qui ralentit la production de gonadolibérine (GnRH) par l’hypothalamus, et la production de FSH par l’hypophyse. Cela empêche ainsi le développement des autres follicules.

 

Le pic d’oestrogènes déclenche la production de LH par le cerveau. La LH déclenche l'ovulation : la rupture du follicule dominant et la libération de l’ovule dans la trompe.

 

Les autres follicules immatures dégénèrent et sont ensuite ré-absorbés. On appelle ce phénomène l'atrésie du follicule ovarien. Typiquement, environ 20 follicules mûrissent chaque mois, mais un seul follicule est ovulé.

La fertilité en fonction de l’âge

La probabilité de grossesse diminue avec l’âge :

 

Un couple fertile âgé de 25 ans a une probabilité de 25% d’obtenir une grossesse à chaque cycle menstruel [1].

 

A 35 ans cette probabilité tombe à 12%, puis chute à 6% à 40 ans.[2]

 

En conséquence du déclin continu des follicules primordiaux tout au long de la vie reproductrice, le nombre de follicules croissants diminue également.

 

C’est pour cela que l’âge est important pour la fertilité : plus on a de cycles, et moins on a de follicules “en réserve”, et donc plus il peut être difficile de stimuler et maintenir une grossesse.

 

A partir de 35 ans, la progestérone diminue également sérieusement, ce qui a aussi un impact sur la fertilité.

 

Pour en savoir plus sur l’impact de l’âge sur la fertilité, retrouvez notre article sur le sujet.

Quel lien entre l’hormone AMH et la fertilité ?

L’hormone AMH ou hormone anti-müllérienne est une hormone produite par des cellules des follicules dans les ovaires.

 

Le rôle de l’AMH chez la femme est de protéger les follicules en croissance d’une maturation prématurée, en s’opposant aux effets de la FSH.[3] En l'absence d'AMH, les follicules primordiaux sont recrutés à un rythme plus rapide que la normale.

 

La majorité des études rapporte un pic d’AMH chez la femme entre 16 et 25 ans, puis une baisse de concentration progressive jusqu’à la ménopause [4]. Cette diminution reflète la perte progressive du pool de follicules primordiaux et le déclin de la fertilité.

Le dosage de l’hormone AMH

Hormone AMH : un indicateur de fertilité ?

 

Le dosage de l’hormone antimüllérienne est utilisé pour évaluer la réserve ovarienne d’une femme, c'est-à-dire sa quantité d'ovocytes disponibles. Ce dosage est normalement prescrit dans le cadre d’un bilan d’infertilité.

 

Plus la concentration d'hormone anti-müllérienne est élevée, plus la femme a de chances de tomber enceinte.

 

Une valeur élevée d’AMH indique généralement un nombre important de follicules en cours de maturation et, par conséquent, une bonne réserve ovarienne.

 

Ce dosage permet ainsi d’estimer les chances d’une femme d’ovuler naturellement et d’estimer combien d’ovocytes pourraient être récupérés en cas de stimulation ovarienne.

 

En fonction des résultats, cette mesure peut permettre de décider d'avancer son projet de maternité, de vitrifier ses ovules ou d'avoir recours au don d'ovocytes.

 

A noter que l’AMH n’est pas le seul indicateur de la réserve ovarienne. On réalise généralement aussi une échographie entre le troisième et le cinquième jour du cycle menstruel pour compter les follicules antraux de chaque ovaire (follicules qui ont déjà évolués) ; un dosage de l’hormone folliculo-stimulante (FSH), qui déclenche la maturation des follicules et de l’œstradiol.

 

Le dosage de l’hormone AMH : comment les valeurs varient ?

 

Le dosage de l'hormone anti-müllérienne consiste en une simple prise de sang qui ne nécessite pas d'être à jeun. Le résultat est ensuite comparé à ceux établis comme “standard” selon son âge.

 

Les concentrations de cette hormone ne changent pas pendant le cycle menstruel, ce qui signifie qu’on peut faire son dosage à n’importe quel moment du cycle [5].

 

Les concentrations d’AMH pourraient cependant varier en fonction des ethnies.[6]

 

Des chercheurs espagnols ont suivi 10 443 femmes âgées de 20 à 45 ans. Il a été mis en évidence que chaque baisse de 0.2 ng/ml en moyenne du taux d'AMH augmentait l’âge ovarien de 1 an [7].

 

Quelles sont les limites du dosage de l’hormone AMH ?

 

On surnomme souvent l’AMH Anxiety Making Hormone (au lieu de Anti Mullerian Hormone) car si elle est un indicateur de sa réserve ovarienne, elle n’est pas un indicateur de la capacité à tomber enceinte ou encore de la manière dont on répond à une FIV.

 

Vous pouvez avoir un taux AMH normal, et avoir des difficultés à tomber enceinte. Les causes possibles d'infertilité sont multiples.

 

Et les femmes atteintes de SOPK ont souvent une AMH élevée en raison des nombreux follicules en développement alors qu’elles ont justement des difficultés à tomber enceinte…

 

Une large étude sur 181 femmes n’a ainsi pas pu mettre en évidence de lien significatif entre les chances de tomber enceinte chez les femmes avec le taux d’AMH [8]. Donc si votre taux est bas, cela ne veut pas dire que vous ne pourrez jamais tomber enceinte naturellement !

 

Et bien sûr, il est important de se rappeler que les dosages hormonaux ne sont que le reflet de votre physiologie intérieure à un moment donné. Ils ne vous définissent pas !

Comment améliorer sa fertilité

L’impact des facteurs environnementaux

Dans une étude chez plus de 2000 femmes, les chercheurs ont pu observer une diminution du taux d’AMH chez les femmes sous contraception oestroprogestative, chez les fumeuses ou encore lors de la grossesse [9].

 

La consommation de tabac a un impact connu sur la réserve ovarienne en accélérant la déplétion folliculaire [10].

 

Bonne nouvelle : Cette diminution semble réversible après l’arrêt de la pilule, du tabac et en post-partum !

Améliorer la qualité de ces ovocytes

Au delà de l’AMH, si on veut se donner toutes les chances de concevoir, on peut agir sur la qualité des ovocytes (avec la nutrition), sur une ovulation de qualité, sur la production robuste de progestérone, et sur d'éventuelles pathologies présentes pouvant entraver la fertilité.

 

Il faut environ une centaine de jours au follicule dominant pour arriver à l’ovulation. Sa santé dépend donc de ce qui s’est passé dans cette période assez longue.

 

Pour plus de détails pour maximiser les chances de tomber enceinte notamment à travers son alimentation et son hygiène de vie, vous pouvez consulter notre article sur le sujet.

Conclusion

Si vous souhaitez avoir une indication sur votre fertilité, vous pouvez réaliser le dosage de votre hormone AMH.

 

N’oubliez pas que ce dosage n’est qu’un indicateur de la réserve ovarienne, il n’est pas un indicateur de la capacité à tomber enceinte ou encore de la manière dont on répond à une FIV.

 

Il est possible d’avoir un taux normal d’AMH et avoir des difficultés à tomber enceinte, et un taux bas ne veut pas dire que vous ne tomberez jamais enceinte naturellement !

 

Les compléments alimentaires ne sont pas anodins. Ils peuvent interférer avec d’autres compléments, des aliments, des médicaments, ne pas être adaptés à votre situation personnelle, sans compter qu’il faut bien les choisir et adapter les dosages. Il est donc préférable de se faire conseiller par un praticien de santé spécialisé en nutrition (naturopathe ou nutrithérapeute par exemple).

NOS SOURCES

[1] https://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/fiche4-amp.pdf

[2] https://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/fiche4-amp.pdf

[3] Annemarie de Vet et al., « Antimüllerian Hormone Serum Levels: A Putative Marker for Ovarian Aging », Fertility and Sterility 77, no 2 (février 2002): 357‑62, https://doi.org/10.1016/s0015-0282(01)02993-4.

[4] S. Lie Fong et al., « Serum Anti-Müllerian Hormone Levels in Healthy Females: A Nomogram Ranging from Infancy to Adulthood », The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism 97, no 12 (décembre 2012): 4650‑55, https://doi.org/10.1210/jc.2012-1440.

[5] A. Nyboe Andersen et al., « Predictive Factors of Ovarian Response and Clinical Outcome after IVF/ICSI Following a RFSH/GnRH Antagonist Protocol with or without Oral Contraceptive Pre-Treatment », Human Reproduction (Oxford, England) 26, no 12 (décembre 2011): 3413‑23, https://doi.org/10.1093/humrep/der318.

[6] Antonio La Marca, Valentina Grisendi, et Georg Griesinger, « How Much Does AMH Really Vary in Normal Women? », International Journal of Endocrinology 2013 (2013): 959487, https://doi.org/10.1155/2013/959487.

[7]María Luisa López-Teijón Pérez et al., « Utilidad clínica de la hormona antimülleriana en la predicción de la edad ovárica en España », Prog. obstet. ginecol. (Ed. impr.), 2017, 341‑46.

[8] Alon Kedem et al., « Ongoing Pregnancy Rates in Women with Low and Extremely Low AMH Levels. A Multivariate Analysis of 769 Cycles », PLoS ONE 8, no 12 (2013): e81629.

[9] M. Dólleman et al., « The Relationship between Anti-Müllerian Hormone in Women Receiving Fertility Assessments and Age at Menopause in Subfertile Women: Evidence from Large Population Studies », The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism 98, no 5 (mai 2013): 1946‑53, https://doi.org/10.1210/jc.2013-3105.

[10] C. Dechanet et al., « Effects of Cigarette Smoking on Reproduction », Human Reproduction Update 17, no 1 (février 2011): 76‑95, https://doi.org/10.1093/humupd/dmq033.

Produits recommandés

POURQUOI CE PRODUIT ?

Cocooning, notre nutrishot de plantes booste la fertilité naturellement : il contient du trèfle rouge qui soutien l'ovulation et de l'alchémille qui a une action proche de la progestérone - ce qui est vital pour la bonne implantation de l'œuf. Il contient également du zinc, qui booste la fertilité. 
FR

Cocooning+

Travaillées avec nos experts, ces ampoules aux plantes bio sont un petit coup de pouce pour booster votre fertilité. Cocooning+ est un concentré de nutriments aux effets scientifiquement prouvés pour préparer votre corps à la grossesse et vous aider à vous apaiser durant la période de conception. Le trèfle rouge, l’alchémille et le bisglycinate de zinc agissent en synergie sur l’ovulation et la fertilité.
Attention : Cocooning+ est à éviter en PMA pendant les traitements et après un transfert d’embryon, et en cas d'antécédents de cancer du sein.

Travaillées avec nos experts, ces ampoules aux plantes bio sont un petit coup de pouce pour booster votre fertilité. Cocooning+ est un concentré de nutriments aux effets scientifiquement prouvés pour préparer votre corps à la grossesse et vous aider à vous apaiser durant la période de conception. Le trèfle rouge, l’alchémille et le bisglycinate de zinc agissent en synergie sur l’ovulation et la fertilité.
Attention : Cocooning+ est à éviter en PMA pendant les traitements et après un transfert d’embryon, et en cas d'antécédents de cancer du sein.

Travaillées avec nos experts, ces ampoules aux plantes bio sont un petit coup de pouce pour booster votre fertilité. Cocooning+ est un concentré de nutriments aux effets scientifiquement prouvés pour préparer votre corps à la grossesse et vous aider à vous apaiser durant la période de conception. Le trèfle rouge, l’alchémille et le bisglycinate de zinc agissent en synergie sur l’ovulation et la fertilité.
Attention : Cocooning+ est à éviter en PMA pendant les traitements et après un transfert d’embryon, et en cas d'antécédents de cancer du sein.

Travaillées avec nos experts, ces ampoules aux plantes bio sont un petit coup de pouce pour booster votre fertilité. Cocooning+ est un concentré de nutriments aux effets scientifiquement prouvés pour préparer votre corps à la grossesse et vous aider à vous apaiser durant la période de conception. Le trèfle rouge, l’alchémille et le bisglycinate de zinc agissent en synergie sur l’ovulation et la fertilité.
Attention : Cocooning+ est à éviter en PMA pendant les traitements et après un transfert d’embryon, et en cas d'antécédents de cancer du sein.

36€

SHARE

LA JOLLY NEWSLETTER

RECEVEZ DES NEWS À CROQUER

FAQ

Quel taux AMH pour tomber enceinte ?

On remarque des taux de grossesse supérieurs notamment pour des taux d’AMH plus grand que 0,5 ng/mL et 1 ng/mL, en particulier pour les femmes de plus de 35 ans. Cependant, le taux d’AMH est simplement un indicateur et non un prédicteur de la fertilité. 

C'est quoi l'analyse AMH ?

Avec le dosage de l'hormone anti-müllérienne (AMH), il est possible de déterminer son âge ovarien car c’est une hormone produite par les follicules. Cette analyse est un indicateur de la fertilité. 

Pourquoi doser l'AMH ?

Le dosage de l'AMH est utile pour juger sa fertilité. Cependant, elle n’est pas un indicateur de la capacité à tomber enceinte ou encore de la manière dont on répond à une FIV.