27/04/2022
Mythe
Les croyances populaires ont la dent dure...et pourtant comme le disait le Docteur Newman, les femmes qui allaitent n’ont pas à être “des saintes”.
A éviter
Le café est à éviter (max 2 à 3 tasses par jour, selon les réactions de votre bébé) L’alcool est à éviter car il passe dans le lait maternel.
A limiter
Les laitages si vous remarquez que cela cause des coliques ou RGO à votre bébé. Certains gros poissons qui peuvent être contaminés par du mercure.
Attention
Certains aliments sont anti galactogènes, ils vont freiner votre production de lait (sauge, persil, etc).
Sommaire
01. Quelle alimentation pendant l’allaitement ?
02. Les laitages : à éviter pendant l’allaitement ?
03. Les poissons : interdits pendant l’allaitement ?
04. La caféine : à éviter pendant l’allaitement ?
05. L’alcool : interdit pendant l’allaitement ?
06. Quels sont les aliments qui freinent la production de lait maternel ?
07. Quels sont les aliments qui changent le goût du lait maternel ?
08. Pour conclure
L’alimentation qui est bonne pour la femme enceinte et allaitante est exactement la même que celle qui est bonne pour tout le monde : variée, équilibrée, composée d'aliments aussi naturels que possible, et pas trop riche en sucres ou en matières grasses.
Notre lait en revanche sera toujours nourrissant.
Certains composants dépendent de notre alimentation.
L’allaitement consomme beaucoup d’énergie
La plupart des mamans peuvent consommer des laitages sans aucun souci ou effet indésirable sur le bébé.
Chez certains bébés, les laitages peuvent toutefois entraîner des effets indésirables.
Intolérance aux protéines de lait de vache
Coliques et RGO
Que faire si je soupçonne une intolérance aux PLV ?
Les poissons sont une source importante d’oméga 3. L’alimentation maternelle peut avoir un impact important sur le profil qualitatif des lipides lactés, ce qui nécessite de faire encore plus attention à nos apports en oméga 3 et DHA durant cette période, pour nous et notre enfant.
Faîtes attention à votre consommation de poissons, choisissez les plus petits possibles (sardines, anchois, maquereaux, rougets…).
Plus ils sont gros, plus ils contiennent du mercure qui peut se retrouver ensuite dans le lait maternel de votre bébé.
Limitez-vous à une fois par semaine au maximum pour les gros poissons sauvages comme le thon, le bar ou l’espadon.
Pour en savoir plus sur quel poisson consommer, allez voir notre article sur le sujet.
Le café est la source la plus courante de caféine, mais d'autres aliments et boissons, dont le chocolat ou le cacao, le thé, le cola et certains médicaments, en contiennent également. Le principal métabolite de la caféine agit sur les récepteurs de l'excitabilité neuronale.
Pendant la grossesse, il est déconseillé de boire du café ou alors il faut se limiter à une tasse par jour car la caféine est transmise au bébé via le placenta.
Pendant l’allaitement, la caféine consommée par la mère passe dans le lait maternel. La caféine a une demi-vie plus longue dans la petite enfance, avec une élimination encore plus tardive chez les enfants nourris au sein. Les effets pour le bébé peuvent être divers : des difficultés d’endormissement, reflux, coliques ou agitation anormale.
Toutefois, l’EFSA suggère que "la consommation habituelle de caféine à des doses de 200 mg par jour par les femmes allaitantes ne pose pas de problème de sécurité pour le nourrisson allaité".
Le café peut être consommé sans dépasser 2 à 3 tasses par jour. Au-delà on note un risque d’hyperexcitabilité transitoire de l’enfant : insomnie, irritabilité, coliques... qui s’arrête à l’arrêt du café.
Le chocolat noir reste ok, si on en a consommation raisonnable. On évite le thé en grande quantité (au-delà de 1 litre) car il peut diminuer l’absorption du fer d’origine végétale. On peut privilégier les tisanes. Si vous voulez en savoir plus, allez consulter notre article “Café et Allaitement”.
De nombreuses études montrent les dangers de l’alcool pendant la grossesse, notamment sur le développement de l’enfant.
Les résultats des études sur l’allaitement montrent que la consommation d’alcool pourrait impacter la qualité de sommeil de votre bébé [4] et réduire la quantité de lait consommé [5]. L'alcool passe librement dans le lait maternel par diffusion, à peu près aux mêmes concentrations que dans le sang maternel et les nouveau-nés métabolisent l'alcool environ deux fois moins vite que les adultes.
Si on ne peut pas recommander la prise régulière d’alcool pendant l’allaitement, une consommation d’alcool très faible et occasionnelle est compatible avec l’allaitement.
Si vous souhaitez boire un petit pour une occasion, essayez de le prendre juste avant la tétée, le ventre plein, et attendez entre 2 et 3 heures avant la prochaine tétée. La seule façon d’éliminer l’alcool dans son sang, et donc dans son lait, est d’attendre.
Attention ! Plus le bébé est petit, plus il faudra être prudent. Chez les nourrissons, les capacités métaboliques sont moindres que celles d’un bébé plus âgé. Il métabolise l’alcool deux fois moins vite qu’un adulte après la première semaine de vie.
Pour en savoir plus, allez consulter notre article “Alcool et Allaitement” notamment pour avoir plus de précisions sur la quantité réelle d’alcool ingérée par votre nourrisson allez voir cet article.
Il existe des aliments traditionnellement connus pour avoir des effets anti-galactogènes (c’est-à-dire qui freinent la production de lait maternel) :
Faîtes attention si vous en consommez, sauf si vous êtes en période de sevrage. Un peu de persil ou de menthe sur une salade est ok bien sûr ! On parle ici de grandes quantités, et en tisane.
Certains aliments ou produits sont connus pour donner un goût particulier au lait maternel. On déconseille ainsi fréquemment de consommer du chou ou de l’ail.
Le mythe provient d’une étude qui a identifié un lien entre une consommation notamment de légumes crucifères (choux-fleur, chou, brocoli, oignon) et des coliques chez les enfants exclusivement allaités. Mais cette étude n’a pas pu montrer que ces légumes provoquaient des coliques [6].
Il ne faut pas bannir de votre alimentation des aliments pour leur goût (comme pendant la grossesse). Au contraire, cela apprendra la diversité à votre bébé.
Contrairement à la grossesse où vous ne pouviez pas manger tout ce que vous souhaitiez, il n’existe pas vraiment d’aliment interdit pendant l’allaitement !
Il est également possible que votre bébé soit allergique à un aliment et que cela se retranscrit sous différents symptômes : troubles digestifs (régurgitations, RGO) ou cutanés (eczéma par exemple). Restez attentive à vos réactions et à celles de votre bébé face à ce que vous pouvez manger.
N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé, dès que vous avez une inquiétude ou besoin de conseils spécifiques. Vous serez plus sereine et pourrez mieux profiter de votre allaitement et, surtout, de votre bébé !
Sources
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Pour vous aider
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